Des facultés attentionnelles intactes constituent un préalable indispensable au bon fonctionnement du système cognitif d'un individu. La réduction du degré de conscience, une importante fatigabilité, une diminution des capacités de concentration, une distractibilité sévère peuvent entamer une activité d'ordre pratique ou intellectuelle. Ceci est particulièrement vrai dans les suites de traumatismes crâniens dont les conséquences les plus fréquentes consistent précisément en troubles de l'attention et de la concentration.
La réduction des capacités attentionnelles revêt également une importance centrale dans d'autres troubles fonctionnels, dégénératifs, lésionnels ou psychopathologiques. On ne perdra cependant pas de vue que l'attention ne peut être envisagée comme une fonction unitaire; on l'appréhendera plutôt comme un ensemble de fonctions très spécifiques contrôlant le flux d'informations au niveau cognitif.
Sur la base des principes rappelés ci-dessus, notre but était d'offrir un choix étendu d'épreuves visant à apprécier les différents troubles attentionnels.
Ces tests furent développés en tenant compte des besoins spécifiques du diagnostic en neuropsychologie où on est souvent confronté avec des troubles bien spécifiques et des atteintes multiples ce que pose des exigences particulières aux procédés de diagnostics. Ces contraintes ont orienté le choix vers des épreuves de faible complexité, en tenant compte de la coexistence possible de déficits sensoriels et/ou moteurs, de troubles de la mémoire ou de troubles des conduites verbales.
Le développement des épreuves tient compte de cette exigence en favorisant des tâches ne sollicitant que des réactions simples à des stimuli non verbaux, facilement identifiables et ne requérant qu'une réponse sélective, spécifique, consistant à appuyer sur une touche. Les critères utilisés pour apprécier le rendement du sujet sont: le temps de réaction et le nombre d'erreurs.